In France: the ordinary violence of anti-lesbian demonstrations
In France tomorrow, the collective “Marchons Enfants” will demonstrate for the second time against a law granting access to reproductive technologies for lesbians (procreation medically assisted or PMA). It is the second large-scale demonstration against the right of lesbians to have recourse to artificial insemination. The last one in Paris supposedly included 600,000 people. Of course, like “bathroom laws” in the US are never about bathrooms but are about hate, anti-PMA demonstrations are never about children but about homophobia. The demonstrators are people who have consistently shown that the fate of children of LGBTI people — or that of children who are not theirs — is of no concern to them. You do not scream “un Papa, une Maman, on ne ment pas aux enfants” (their slogan) in a city where 34% of children are raised by single-parents. It is cruel!. The “La Manif Pour Tous” people are never demonstrating against the horrendous situation of children in the French foster care system, children of immigrants or children of Syria. No they are demonstrating against the 2,000 children or so who would be born from loving lesbian couples in a single year. I do not believe these demonstrators are inherently “bad” but they certainly carry the legacy of people who demonstrated against Jews in Linz when Adolf Hitler was a boy or who were burning crosses in the America south. Making the choice to oppose minorities’ rights without any other motivation than prejudice and your feeling of superiority is not a benign choice: it resolutely places you in the group of the oppressors. It is impossible to relay the violence of having one’s people demonstrate against one’s equal right until you have experienced it — and as Frenchman who did — my thoughts are with the millions of lesbians in France who will have to endure this ignominy tomorrow. Of course we will triumph but what a price we will have paid for it. History will look at these demonstrations with shame.
En France: la violence ordinaire du pavé contre les lesbiennes
En France demain, le collectif «Marchons Enfants» manifestera pour la deuxième fois contre une loi accordant aux lesbiennes l’accès aux technologies de reproduction (procréation médicalement assistée ou PMA). Il s’agit de la deuxième manifestation de grande envergure contre le droit des lesbiennes à recourir à l’insémination artificielle, la dernière à Paris avait supposément regroupée 600 000 personnes. Bien sûr, comme les «lois sur les toilettes » aux États-Unis ne concernent jamais les salles de bain mais bien la haine, les manifestations anti-PMA ne concernent jamais les enfants mais bien l’homophobie. Les manifestants sont des personnes qui ont constamment montré que le sort des enfants de personnes LGBTI — ou celui d’enfants qui ne sont pas les leurs — les indiffère totalement. On ne scande pas «un Papa, une Maman, on ne ment pas aux enfants» (leur slogan) dans une ville où 34% des enfants sont élevés par des parents seuls. C’est cruel!. Les «La Manif pour tous» ne manifestent jamais contre les conditions de garde horribles pour les enfants placés en famille d’accueil, les enfants d’immigrés ou les enfants de Syrie. Non, ils prennent leur dimanche et le train uniquement lorsqu’ il s’ agit des quelques 2 000 enfants qui naîtront de couples lesbiens aimants une fois par an. Je ne pense pas que ces manifestants soient intrinsèquement «mauvais» mais ils portent certainement l’héritage de personnes qui ont manifesté contre les Juifs à Linz quand Adolf Hitler était un garçon ou qui brûlaient des croix dans le sud de l’Amérique. Faire le choix de s’opposer aux droits des minorités sans autre motif que préjugé n’est pas un choix bénin: il vous place résolument dans le groupe des oppresseurs. Il est impossible de relayer la violence de voir son peuple manifester contre ses droit égaux tant que vous ne l’avez pas vécu. Je l’ ai vécu et mes pensées demain seront avec les millions de lesbiennes en France qui devront endurer demain une fois de plus cette ignominie. Bien sur que nous triompherons de nouveau mais quel prix avons nous payé? L’histoire portera un regard dur sur ces manifestations et ces manifestants.